Tenrai ~Divinity I~ [Ed] (Pas le même lac que l'Oracle >.<)

[Etant donné qu'il ne doit pas y avoir un seul lac dans l'royaume, et que le seul cité est l'Oracle... ben je poste ici, mais sachez le, ce n'est pas ce lac là >.<]


Quel… bordel ! Cette chaleur sous son armure, il ne la supportait plus ! Une fournaise, Klaus avait l’horrible sensation que cette boîte de conserve faisait office de cheminée. Comme à son habitude, il chevauchait son cheval, qui devait avoir tout aussi chaud. Ces derniers jours étaient on ne peut plus durs à supporter pour le chevalier, qui avait l’habitude de chevaucher le soir et la nuit, afin de ne pas subir le soleil. Mais on avait repéré plusieurs groupes de brigands qui s’amusaient à semer le trouble dans différentes parties du royaume. Le chevalier le plus proche des frontières étant Klaus, c’était lui que l’on avait contacté. Il avait passé 5 jours à passer de village en village, nettoyant en même temps les camps où les malfrats s’étaient installés. Là, le sixième jour était déjà bien entamé. Il devait être aux alentours de onze heures du matin, quand Klaus s’accorda une petite pause, près d’un lac. Laissant Sinead brouter un peu plus loin, à l’ombre d’un arbre, il commença à retirer son armure, mais conserva ses armes autour de sa taille ; une dague et son épée. Veillant bien à ce qu’il n’y ait personne aux alentours, il se dévêtit tout le haut, et ne garda que son pantalon. Ses pieds nus caressèrent doucement l’herbe et il soupira d’aise, soulagé de pouvoir laisser l’air libre le frôler. Il entra un pied dans l’eau, légèrement tiède, et s’avança, jusqu’à en avoir au niveau du genoux. Là, il se baissa, pris de l’eau dans ses mains et se la renversa sur la tête, s’ébouriffant les cheveux. Serein. Voilà ce qu’il était.

Ce ne fut qu’après une bonne heure de détente dans l’eau et une bonne demie heure de séchage au soleil que Klaus se décida à se revêtir. Il y avait un certain temps qu’il n’avait pas profité d’une pareille solitude ! Caressant l’encolure de Sinead, il lui murmura quelque chose à l’oreille et le cheval souffla bruyamment, comme s’il soupirait de mécontentement. Le jeune homme eut un sourire, et remit la selle sur le dos de son ami, avant de froncer les sourcils. Quelque chose le dérangeait. Une soudaine pression, là, dans son ventre, comme si quelque chose allait se passer. Attachant rapidement les sangles, le garçon souffla au cheval de ne faire aucun bruit et s’éloigna de l’arbre où il se trouvait, regagnant peu à peu la bordure du lac, donc l’eau claire était totalement calme. Plus un brin de vent. La main sur le pommeau de son épée, le jeune Chevalier fixait la forêt, qui se trouvait à une cinquantaine de mètres de là environ. Il devait y avoir quelque chose ou quelque un là-bas pour que son sixième sens lui dicte de rester ici, et d’attendre. Les minutes passèrent mais rien ne sembla bouger. Pourtant, il était toujours là, droit, le visage fermé, très concentré sur la nature environnante. Nul doute qu’il cherchait quelque chose, et qu’il ne bougerait pas tant qu’il ne l’aurait pas trouvé. Son intuition s’était rarement trompée, le concernant.

Finalement, il bougea, et entra à nouveau dans l’eau, les yeux toujours rivés sur la forêt. Le bas de son pantalon à nouveau trempée, il s’arrêta à mi-mollet, tentant de mieux voir. S’étant avancé de quelques mètres, la distance qui séparait la lisière de la forêt à la bordure de lac avait tout autant réduit. De cinquante mètres, la distance avait réduit à une trentaine seulement. Et la patience de Klaus fut récompensé… malgré la surprise qui s’offrait à lui, il ne laissa rien transparaître et conversa son air très sérieux et la main sur sa gardienne.


[Désolée de la fin bâclée. x_x]

C'est vrai que le soleil tapait. C'est vrai qu'une armure est mois évidente à porter dans ce genre de cas. Et Edgard s'en félicita lui-même : nul besoin d'armure quand personne n'est capable de vous toucher ! Il le savait, son entraînement lui avait permit de se battre sans avoir une de ces lourdes tenues de combat habituellement portées par ces Chevaliers ridicules, qui se croient protégés, mais qui se prennent le premier coup de lame qui fend l'air. C'est un choix : la manœuvrabilité ou des chances d'encaisser plus de coup. Le soucis c'est que ça revient au même... En étant protégés, on prend aussi plus de baffes. Ce calcul évident avait amené le Lieutenant Skythiever, alors qu'il était encore jeune, à rejeter le port d'une armure lourde en plates complètes. Et il n'avait jamais eu à se plaindre de son choix. D'un autre côté, si ç'avait été le cas, il n'aurait pas pu se plaindre bien longtemps...

Sergei émit un hennissement prolongé. Son maître se pencha et lui demanda, réthoriquement, ce qui n'allait pas. L'animal secoua l'encolure et le cavalier descendit de sa monture. Edgard tira son épée et s'avança tranquillement à travers les fourrés. Intéressant. Un jeune homme, blond, la vingtaine peut-être, se prélassait tranquillement, inscouciemment à la surface du lac. Edgard et Sergei échangèrent un regard amusé (s'il est possible qu'un cheval puisse avoir l'air de rigoler). Le Seigneur plissa les yeux. Cette tignasse blonde... Ce regard... Tout dans le physique de ce garçon lui donnait l'impression de le connaître. Edgard fouilla sa mémoire et secoua la tête. Klaus Arc, l'un des plus jeunes Chevaliers Blancs. Rien que ça...

Le blond sortait de l'eau. Edgard se mit alors à contourner le lac tout en restant discret, à l'abri des arbres. Sergei ne restait pas en place, et ses mouvements finirent par attirer l'attention de Klaus. Skythiever en profita dès que celui ci s'était à nouveau avancé dans l'eau. Le Chevalier Sombre s'approcha de la monture de son ennemi. Ils avaient servit ensemble. Combattut ensemble, malgré leur différence d'âge. Aujourd'hui, chacun, ils servaient une cause et un roi différent. Edgard le savait. Son adversaire, tout comme lui-même, se battra jusqu'à la mort.
Sergei sortit des fourrés et Klaus sembla surprit de revoir l'étalon, pur sang manquant des écuries du Roi Mohin depuis maintenant sept longues années.

"C'est une belle monture. Plus tout jeune..." s'exclama Edgard en caressant l'encolure du cheval de Klaus.

Le Chevalier Noir fit une pause, courte, et regarda la crinière emmêlée du cheval.

"Mohin a pas mal d'argent, tu devrais lui réclamer un nouveau canasson." ajouta-t-il, parlant un peu moins fort que la dernière fois.


[Han c'est minable.]
[Admin : Attention, 500 mots ! Merci :p]

Ce n’était pas un simple souvenir, ni même un doute ; c’était une réalité, dont il était certain de l’identité. Ce cheval, ce même destrier qu’il avait vu des années auparavant, avec pour chevalier un homme qu’il avait jadis beaucoup respecté, puis haït…

« C’est une belle monture. Plus tout jeune… »

… Edgard. Klaus ne bougea pas, fixant toujours l’animal qui était devant lui. Cela ne servait à rien de réagir avec brutalité, surtout avec Edgard. La prudence était de rigueur… le blond baissa légèrement la tête, et sa main se resserra autour du manche de son épée. Le Chevalier Noir ajouta quelque chose, à peine audible, et enfin le jeune blondinet se tourna lentement de façon à avoir son ennemi dans son champ de vision. Sinead connaissait Edgard aussi, et l’animal n’était pas sans savoir qu’il pouvait lui être très hostile. Raison pour laquelle, dès que Klaus se retourna, le cheval s’éloigna en direction de son maître, calmement, laissant Edgard sous l’arbre. Si Edgard avait hérité du cheval le plus puissant et le plus rapide, Klaus, lui, avait reçu le plus docile et intelligent, très endurant aussi. Même les chevaux, par leur couleur, montraient très clairement le camp auquel ils appartenaient.

Le Chevalier de Mohin posa une de ses mains sur Sinead, qui souffla, fixant Sergei. Le blond, lui, ne lâchait pas le traître du regard.

« Rares sont les chevaux capables d’égaler Sinead. Sergei est tout aussi vieux, si je ne me trompe pas. »

Le garçon était soudainement pris entre deux feux. D’un côté, il devait continuer de supprimer les groupes de malfrats au sein du royaume de Mohin, de l’autre, il devait ramener la tête d’Edgard à son Roi. Les ordres avaient été claires ; « quiconque croise la route d’Edgard Skythiever doit me ramener sa tête. » Cependant, l’ordre de ses priorités se bousculaient… Le jeune homme plissa légèrement les yeux, fronçant les sourcils.

« Pourquoi es-tu ici ? Tu sais pourtant que ta tête est mise à prix. »

Quelques bribes de conversation lui revinrent à la mémoire, et l’image d’Edgard tuant trois paysans de Mohin traversa son esprit. Il n’était pas ici « pour passer ». Il devait avoir un but bien précis, autrement il ne risquerait pas sa vie aussi inutilement… et bien qu’il soit très fort, Edgard n’était sûrement pas sans savoir que les Chevaliers de Mohin n’étaient pas des lopettes sans burnes, et qu’ils étaient très nombreux à pouvoir se sacrifier si cela pouvait permettre sa capture. Klaus faisait parti de ceux-ci.
Les raisons qui pouvaient pousser Edgard à venir à Mohin étaient nombreuses ; quelque un à tuer, peut-être Mohin, trouver les enfants de la prophétie, récupérer quelque chose… en fait, il y avait surtout Mohin. Il devait être au centre de toutes les attentions du traître. Raison pour laquelle Klaus était décidé à ne pas le laisser partir sans avoir obtenu des informations -car il se demandait bien s’il parviendrait à le tuer aujourd’hui. Sa course effrénée pendant plusieurs jours l’avait pas mal épuisé et probablement ne ferait-il pas le poids.

« Que cherches-tu ? »

Spoiler: